Des milliers de professionnels de l'industrie se sont réunis pour collaborer et se connecter les uns avec les autres lors de la conférence RIMS Canada 2025 organisée à Calgary. Un événement important dans le calendrier pour tous les professionnels du risque, la conférence offre des occasions inégalées de communiquer avec les leaders d'opinion ainsi qu'avec la communauté internationale de gestion des risques.
Gallagher a eu le privilège d'accueillir des centaines de personnes-ressources de l'industrie lors de réunions et d'événements, en plus de participer au panel « Recadrer l'IA : Adaptation des outils de gestion des risques pour récolter les bénéfices de la mise en œuvre de l'IA », animée par Paige Cheasley, directrice nationale de la pratique technologique, aux côtés d'Aiham Zawahreh (directeur de la gestion des risques et de la conformité chez Dialogue) et de Christopher Ferguson (associé, technologie, confidentialité et droit de la cybersécurité chez Fasken).
Voice les principaux points à retenir du plus grand rassemblement d'intervenants du secteur des assurances au Canada.
1. La gouvernance de l'IA est scrutée à la loupe
Les gestionnaires de risques sont de plus en plus soumis à des pressions pour s'assurer que les programmes d'assurance reflètent les expositions liées à l'intelligence artificielle (l'IA ) et offrent de la souplesse à mesure que son utilisation évolue, les assureurs privilégiant la compréhension de la façon dont les entreprises mettent en œuvre l'IA, de sa valeur commerciale et de sa gouvernance.
La clé pour les gestionnaires de risques est de faire appel aux bonnes équipes (comme les TI, le service juridique et l'approvisionnement) pour aborder d'abord les problèmes liés à la confidentialité, à la documentation et à la responsabilité, ainsi que pour élaborer une formation interne, de solides plans de continuité des activités et rédiger des contrats de fournisseurs réfléchis. Il est essentiel de mener des évaluations sur la criticité de l'IA pour l'entreprise, d'anticiper les scénarios de défaillance et d'élaborer des plans de sauvegarde. Une sous-estimation ou une mauvaise classification des risques peut entraîner des problèmes coûteux; ainsi, la gestion proactive est essentielle pour soutenir l'innovation tout en minimisant les obstacles.
Alors qu'elle prenait la parole à l'occasion d'une conférence, Paige Cheasley, chef nationale de la pratique technologique, a souligné que l'IA est un risque comme tout autre; la gestion de son risque ne nécessite pas la réinvention de la roue, mais simplement l'adaptation des outils et des cadres existants pour aborder l'IA et ses risques.
Vous pouvez en apprendre davantage sur les idées qu'exprime Paige au sujet des limites de l'IA dans son récent article, La conflit entre erreur humaine et responsabilité en matière d'IA.
2. Les projets d'énergie renouvelable s'accompagnent de leurs propres défis
Le secteur de l'assurance-énergie connaît une période de changement dynamique stimulée par une expansion rapide des projets d'énergie renouvelable, ce qui cadre avec les objectifs en matière de carboneutralité des gouvernements et des sociétés. Ces projets font face à des défis et à des risques techniques uniques, comme la dépendance aux intempéries, l'interruption des activités et les ruptures de la chaîne d'approvisionnement. L'évolution des cadres réglementaires ajoute de la complexité. Les systèmes de stockage de batteries font intervenir des expositions supplémentaires, telles que les risques d'incendie, la dégradation et les préoccupations en matière d'élimination, qui peuvent rendre les entreprises vulnérables.
Au fur et à mesure que ces défis se présentent, les signes de stabilisation dans un marché faible sont présents, mais l'atteinte des budgets et l'augmentation de la concurrence demeurent une grande priorité pour les assureurs. Le résultat net ? Les gestionnaires des risques énergétiques ne doivent pas supposer qu'un marché en baisse produira des résultats uniformes de la part de tous les courtiers, et le partenariat avec des spécialistes de bonne réputation est essentiel pour obtenir une couverture qui reflète l'évolution du paysage des risques du secteur.
3. Les réclamations sont à la frontière du changement
L'évolution des réclamations d'assurance est de plus en plus stimulée par les risques nouveaux et émergents. Ce qui est préoccupant, c'est que les événements attribuables aux changements climatiques, comme les ouragans, les vents violents, les inondations et les feux de forêt, sont devenus plus fréquents et plus graves au cours des dernières années au Canada, ce qui a durement frappé les titulaires de polices d'assurance des entreprises et des particuliers partout au pays. Cette forte hausse du taux de sinistres de grande valeur liés aux catastrophes a mené à un examen plus approfondi de l'interprétation du libellé des polices, des conditions de couverture et des procédures de règlement des sinistres, que les gestionnaires de risques devraient être prêts à aborder.
Entre-temps, les Canadiens sont de plus en plus disposés à intenter des poursuites judiciaires lorsque cela se justifie. Qu'il s'agisse d'une réclamation en responsabilité civile, d'une réclamation contre des administrateurs et dirigeants ou d'une plainte contre un assureur ou un courtier partenaire, les changements sociétaux et les recours collectifs font que les Canadiens n'hésitent plus à faire appel à un avocat, une évolution qui devrait façonner le paysage de l'assurance au cours des prochaines décennies.
4. La collaboration favorise le succès
Vu le dynamisme du marché des assurances d'aujourd'hui, la collaboration proactive entre toutes les parties est plus importante que jamais. Il ne s'agit pas seulement de renouvellements, mais plutôt de donner accès à des options de couverture qui pourraient avoir été inaccessibles auparavant.
Il faut tenir compte de l'industrie et de la stratégie de croissance de chaque organisation lors de la création d'un programme d'assurance personnalisé qui s'harmonise avec la tolérance aux risques qui lui est propre. Bien que la rentabilité soit importante, elle doit être équilibrée par une protection complète, notamment celle contre les catastrophes naturelles (comme les feux de forêt et les inondations) et les interruptions d'activité. La présentation de la vision optimale du profil de risque d'une entreprise la positionne de façon à attirer un intérêt plus large sur le marché et à obtenir des solutions en matière d'assurance qui favorisent le succès à long terme, même en période d'évolution du marché.
Pour explorer cela plus en détail, consultez le Rapport sur les conditions du marché de Gallagher, qui sera accessible dès l'automne 2025.
5. Un tir à la corde pour recruter des talents
L'industrie des assurances du Canada fait face à une lacune importante en matière de talents, car les professionnels expérimentés prennent leur retraite à un rythme plus rapide que celui de l'embauche de nouveaux talents au sein de l'industrie, ce qui déclenche une concurrence féroce en vue de recruter des travailleurs qualifiés. Cette guerre de recherche de talents pousse les organisations à repenser la rémunération, le perfectionnement professionnel et l'expérience des employés afin d'attirer et de maintenir en poste les employés les plus performants. Pour rester concurrentiel, on oriente les stratégies en matière de main-d'œuvre vers l'amélioration des compétences, la valorisation de la marque de l'employeur et la formation d'un solide bassin de talents plus jeunes et plus diversifiés.
Les séances de groupe à RIMS Canada ont souligné l'importance des stratégies intentionnelles comme les stages, le mentorat et les programmes inclusifs pour relever ces défis. L'importance des approches proactives pour combler l'écart de talents, en assurant la durabilité et l'innovation du secteur des assurances n'a jamais été aussi grande.